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Comment financer son bien immobilier ?

L’acquisition d’un bien immobilier constitue une étape importante dans la vie de nombreuses personnes. Que ce soit pour une résidence principale, une résidence secondaire ou un investissement locatif à travers une loi Malraux, Monument Historique, Déficit Foncier ou Loi Denormandie, bien financer son projet immobilier est essentiel pour assurer sa viabilité financière. Vous trouverez dans cet article un guide complet pour vous aider à naviguer dans les différentes options de financement disponibles.

L'apport personnel

Définition : L’apport personnel représente la somme que vous pouvez investir dans l’achat de votre bien immobilier sans recourir à un prêt. Cet argent peut provenir de vos économies, de la revente d’un bien, ou d’une aide familiale. Importance de l’apport personnel :

  • Faciliter l’obtention de votre prêt immobilier.
  • Réduire le montant emprunté et donc les intérêts à rembourser.
  • Obtenir des conditions de prêt plus avantageuses (taux d’intérêt, durée).

En résumé, l’apport personnel est un élément clé dans le financement de votre bien immobilier d’habitation. Il influence non seulement la somme que vous devez emprunter, mais aussi les conditions du prêt et le coût total de votre crédit. Un apport personnel plus élevé peut vous offrir des avantages significatifs et vous aider à réaliser votre projet immobilier dans de meilleures conditions financières. Il est a noter que généralement la rentabilité de l’opération est meilleure avec un poids de la dette important notamment car les intérêts d’emprunt se déduisent des revenus locatifs. Il y a plusieurs variables à analyser. L’accompagnement par un expert immobilier vous permettra de trouver les bonnes solutions.

Le prêt immobilier

Le prêt immobilier est l’élément central du financement de votre bien immobilier. Il existe plusieurs types de prêts adaptés à différentes situations et objectifs.

Les types de prêts :

  • Le prêt amortissable : c’est le type de prêt le plus courant. Vous remboursez chaque mois une part du capital emprunté et des intérêts. Ce type de prêt offre une stabilité de remboursement, idéale pour ceux qui préfèrent des paiements prévisibles.
  • Le prêt in fine : vous ne payez que les intérêts pendant toute la durée du prêt, puis vous remboursez le capital à l’échéance. Il est souvent utilisé pour des investissements locatifs, en raison des avantages fiscaux. En effet, les intérêts d’emprunt sont déductibles des revenus locatifs, ce qui peut réduire l’impôt sur les revenus fonciers. Il est essentiel de prévoir comment vous allez rembourser le capital à la fin du prêt, souvent grâce à une épargne ou à la vente d’un bien immobilier.
  • Le prêt relais : idéal si vous achetez un nouveau bien avant de vendre l’ancien. Il vous permet de financer l’achat en attendant la vente. Il est généralement accordé pour une durée de 6 à 24 mois et le montant du prêt relais est souvent compris entre 60 % et 80 % de la valeur estimée de votre bien actuel. Vous pouvez rembourser uniquement les intérêts chaque mois, puis le capital une fois votre bien vendu, ou inclure une partie du capital dans les mensualités.

La durée et les taux :

  • Durée : Généralement, la durée d’un prêt varie entre 10 et 30 ans. Plus la durée du prêt est longue, plus les mensualités sont réduites, mais le coût total du prêt augmente.
  • Taux fixe ou variable : le taux fixe reste le même pendant toute la durée du prêt, alors que le taux variable peut fluctuer en fonction des indices de référence. De manière générale, les taux fixes (spécifiques à la France) sont préférés aux taux variables car ils permettent de connaitre à l’avance les effets de trésorerie.

Les aides et dispositifs financiers

Le prêt à taux zéro (PTZ) :

  • Définition : le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est un prêt sans intérêts, destiné aux primo-accédants. Cela concerne les personnes achetant leur première résidence principale ou n’ayant pas été propriétaires d’une résidence principale au cours des deux dernières années.
  • Avantages : il permet de financer une partie de l’achat sans payer d’intérêts. Cela permet de renforcer votre apport personnel aux yeux des banques. De plus, les modalités de remboursement sont souvent très avantageuses.
  • Conditions : le bien doit être neuf ou ancien avec des travaux, et se situer dans certaines zones géographiques.

Le prêt action logement (ex-1% logement) :

Définition : le Prêt Action Logement, anciennement connu sous le nom de 1% logement, est un prêt à taux réduit destiné aux salariés des entreprises privées non agricoles employant au moins 10 personnes. Ce prêt est financé par la contribution des employeurs à l’effort de construction. Les avantages : le taux d’intérêt est attractif et le montant du prêt peut aller jusqu’à 40 000 euros, ce qui peut représenter une part significative de votre financement immobilier. La durée de remboursement est généralement de 20 ans, avec des modalités flexibles. Les conditions : Ce prêt est soumis à des plafonds de ressources, variables selon la composition du foyer et la zone géographique. Le prêt peut financer l’acquisition d’un logement neuf ou ancien, mais aussi des travaux d’amélioration ou d’adaptation du logement. ous devez être salarié d’une entreprise cotisant au dispositif Action Logement, et le montant du prêt peut dépendre de l’ancienneté dans l’entreprise.

Les aides locales et régionales :

Définition : De nombreuses collectivités locales et régionales proposent des aides pour soutenir l’accession à la propriété. Ces aides peuvent varier considérablement en fonction de la région, du département ou de la commune. Comment accéder à ces aides :

  • Se renseigner localement : il est important de se renseigner auprès des mairies, des conseils départementaux et régionaux, ainsi que des agences de l’habitat pour connaître les aides disponibles dans votre zone.
  • Les conditions spécifiques : chaque aide locale ou régionale a ses propres critères d’éligibilité, souvent basés sur les revenus, le type de bien, et la situation familiale. Les conditions peuvent inclure des exigences spécifiques, comme la durée de résidence dans le bien.

L'assurance emprunteur

L’assurance emprunteur : il s’agit d’une assurance qui couvre le remboursement de votre prêt immobilier en cas de décès, d’invalidité, ou d’incapacité de travail.

Obligatoire

Exigence des banques : Bien que l’assurance emprunteur ne soit pas légalement obligatoire, elle est quasi systématiquement exigée par les banques pour octroyer un prêt immobilier. Elle sécurise l’établissement prêteur contre le risque de non-remboursement dû à un imprévu affectant la capacité de l’emprunteur à honorer ses mensualités. Loi Lagarde : Depuis la loi Lagarde de 2010, les emprunteurs ont la possibilité de choisir une assurance emprunteur différente de celle proposée par la banque prêteuse, à condition que les garanties offertes soient équivalentes. Cette possibilité, appelée “délégation d’assurance”, permet souvent de réaliser des économies substantielles sur le coût de l’assurance. Loi Hamon (2014) : elle permet aux emprunteurs de changer d’assurance emprunteur dans les 12 mois suivant la signature de l’offre de prêt, sans frais. Loi Bourquin (2017) : elle permet de résilier et de changer son assurance emprunteur chaque année, à la date anniversaire du contrat, à condition de respecter un préavis de 2 mois.

Avantages de la délégation d'assurance :

La réduction du coût : en choisissant une assurance alternative, vous pouvez souvent trouver des tarifs plus compétitifs, adaptés à votre profil et à vos besoins spécifiques, diminuant le coût total de votre prêt immobilier. Les garanties personnalisées : vous avez la possibilité de sélectionner des garanties plus adaptées à votre situation personnelle et professionnelle, offrant une couverture plus précise par rapport à vos risques particuliers. La négociation du taux : un taux d’assurance plus bas peut également signifier des économies substantielles sur la durée totale du prêt.

Le calcul de la capacité d'emprunt

C’est le montant maximal qu’une banque est prête à vous prêter pour l’achat d’un bien immobilier. Cette capacité est basée sur vos revenus nets mensuels, vos charges récurrentes, et le taux d’endettement généralement accepté par les institutions financières. La capacité d’emprunt est généralement calculée en respectant un taux d’endettement maximum de 33% à 35% de vos revenus nets mensuels. Ce pourcentage est considéré comme une limite raisonnable pour s’assurer que l’emprunteur pourra rembourser son prêt tout en conservant une marge de manœuvre financière pour ses autres dépenses courantes.

La formule :

Capacité d’emprunt = (Revenus nets mensuels−Charges mensuelles)×0.35

Exemple de calcul

Pour illustrer cela de manière plus claire, prenons un exemple concret :

  • Revenus nets mensuels : 3 000 euros
  • Charges mensuelles : 500 euros

Calcul de la capacité d’emprunt : Capacité d’emprunt = (3000−500) × 0.35 = 875 euros par mois Dans cet exemple, la capacité d’emprunt est de 875 euros par mois, ce qui signifie que l’emprunteur peut consacrer jusqu’à 875 euros chaque mois pour rembourser un prêt immobilier.

Facteurs influençant la capacité d'emprunt

Les revenus nets mensuels : les revenus pris en compte incluent les salaires nets, les revenus locatifs, les pensions, et autres revenus réguliers et stables. Les charges mensuelles : les charges comprennent les mensualités des crédits en cours (crédit à la consommation, crédit auto, etc.), les loyers (si vous êtes locataire), les pensions alimentaires, et autres dépenses obligatoires. Le taux d’endettement : le taux d’endettement recommandé est généralement de 33% à 35%. Dans certains cas spécifiques, les banques peuvent accepter un taux d’endettement plus élevé, surtout si vous avez des revenus importants ou des garanties solides.

Améliorer sa capacité d'emprunt

Augmenter ses revenus : si possible, augmenter ses revenus par des sources supplémentaires peut améliorer votre capacité d’emprunt. Réduire ses charges : remboursez vos crédits en cours avant de souscrire un nouveau prêt immobilier pour libérer de la capacité d’emprunt. Allonger la durée du prêt : augmenter la durée de remboursement du prêt peut réduire le montant des mensualités, augmentant ainsi votre capacité d’emprunt mensuelle.

En conclusion, financer l’achat d’un bien immobilier demande une planification soigneuse et une connaissance approfondie des diverses options disponibles. En combinant apport personnel, prêts adaptés, aides financières, et en faisant appel à des professionnels comme les courtiers, vous pouvez optimiser votre financement et réaliser votre projet immobilier dans les meilleures conditions. N’hésitez pas à comparer les offres et à consulter des experts pour faire les meilleurs choix financiers.

Vous cherchez à investir ? Contactez un de nos conseillers. L'échange est gratuit et sans engagement. Les rendez-vous peuvent être réalisés dans nos bureaux ou en visio.

    FAQ sur comment financer son bien immobilier ?

    Quelles sont les étapes pour obtenir un financement pour l’achat d’un bien immobilier ?

    Pour financer un bien immobilier, commencez par évaluer votre situation financière (revenus, dépenses, épargne). Préparez un apport personnel d’environ 10 à 20 % du prix du bien. Comparez les offres de prêts immobiliers des banques. Constituez un dossier solide (revenus, épargne, dettes) et souscrivez une assurance emprunteur. Obtenez un accord de principe de la banque, puis finalisez l’achat en signant le compromis de vente et le contrat de prêt chez le notaire.

    Quelles sont les stratégies pour acheter un bien immobilier sans apport ?

    Pour acheter sans apport, cherchez des prêts à 100% ou 110% couvrant le bien et les frais annexes. Assurez une situation financière stable et un bon historique de crédit. Offrez des garanties solides, comme une hypothèque ou un cautionnement, et profitez des dispositifs d’aide comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) et les aides locales.

    Comment acquérir un bien immobilier sans recourir à un financement bancaire ?

    Pour acheter un bien immobilier sans passer par la banque, envisagez le financement vendeur, trouvez des investisseurs privés, rejoignez des groupements d’achat immobilier ou utilisez vos propres économies et actifs pour financer l’achat.

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