page-header

Immobilier ancien : Pourquoi la Loi Denormandie est un levier essentiel pour la rénovation urbaine ?

La rénovation urbaine est au cœur des préoccupations de nombreuses villes françaises. Face à des centres-villes dégradés et une demande croissante de logements, l’État a mis en place plusieurs dispositifs fiscaux pour encourager les investisseurs à réhabiliter l’immobilier ancien.

Parmi ces dispositifs, la Loi Denormandie se distingue comme un levier puissant pour redynamiser les zones urbaines en difficulté.

Mais pourquoi cette loi est-elle si essentielle pour la rénovation urbaine ?

Qu’est-ce que la Loi Denormandie ?

La Loi Denormandie est un dispositif fiscal mis en place en 2019 pour encourager l’investissement dans la rénovation de biens immobiliers anciens situés dans des villes confrontées à un fort besoin de réhabilitation.

Elle permet aux investisseurs de bénéficier d’une réduction d’impôt lorsqu’ils achètent un bien immobilier ancien à rénover, à condition de réaliser des travaux représentant au moins 25 % du coût total de l’opération.

Ce dispositif cible en priorité les communes dont le marché immobilier est fragilisé et qui figurent dans le programme immobilier « Action Cœur de Ville ». Cette initiative vise à revitaliser les centres-villes en rénovant les bâtiments anciens souvent vacants et dégradés.

Pourquoi la rénovation urbaine sous la Loi Denormandie est-elle si importante ?

Redynamisation des centres-villes

Les petites et moyennes villes souffrent d’une désertification progressive de leurs centres, notamment à cause de la concurrence des grandes zones commerciales en périphérie.

La rénovation urbaine sous la Loi Denormandie vise à encourager les investisseurs à remettre sur le marché des logements de qualité, souvent situés en centre-ville. Cela permet de réinjecter de la vie dans ces quartiers historiques et d’améliorer l’attractivité des centres urbains.

Préservation du patrimoine immobilier ancien

De nombreuses villes françaises possèdent un patrimoine architectural exceptionnel qui se dégrade faute d’entretien. Grâce à la Loi Denormandie, les investisseurs sont incités à rénover ces bâtiments tout en respectant leur caractère ancien.

Cela contribue à préserver et valoriser le patrimoine architectural français, tout en offrant des logements conformes aux normes actuelles.

Réponse à la pénurie de logements

La France, notamment dans certaines régions, fait face à une crise du logement, avec une forte demande pour des biens accessibles. La rénovation urbaine Loi Denormandie permet d’augmenter l’offre de logements rénovés dans des zones où l’immobilier ancien est sous-exploité.

Cela offre non seulement des opportunités d’investissement, mais répond également à une demande pressante en matière de logement dans des zones à fort besoin.

Avantages fiscaux attractifs pour les investisseurs

La Loi Denormandie propose une réduction d’impôt allant jusqu’à 21 % du montant de l’investissement, étalée sur une durée de 12 ans. Cela constitue un fort levier pour encourager les particuliers à se tourner vers l’immobilier ancien à rénover.

Ainsi, en investissant dans des zones en besoin de réhabilitation, les investisseurs bénéficient d’un double avantage : un soutien à la revitalisation urbaine et un allègement fiscal.

Contribution à la transition énergétique

La loi impose que les travaux effectués visent à améliorer la performance énergétique du bâtiment. Cela peut inclure l’isolation, le remplacement des systèmes de chauffage ou encore l’amélioration des ouvertures (fenêtres, portes).

En incitant à la rénovation énergétique, la Loi Denormandie contribue à l’effort national de réduction des consommations d’énergie et des émissions de CO2, tout en diminuant les charges pour les futurs locataires.

En quoi la Loi Denormandie se distingue-t-elle des autres dispositifs fiscaux ?

La Loi Denormandie se démarque des autres dispositifs fiscaux immobiliers par sa spécificité, son champ d’action, et ses conditions, notamment en comparaison avec des lois plus connues comme la Loi Pinel.

Voici les principaux éléments qui la rendent unique :

Cible l’immobilier ancien plutôt que le neuf

Contrairement à la Loi Pinel, qui est essentiellement tournée vers l’investissement dans l’immobilier neuf ou réhabilité à neuf, la Loi Denormandie met l’accent sur l’immobilier ancien nécessitant des travaux de rénovation.

L’objectif est de revitaliser les centres-villes vieillissants en encourageant les investisseurs à rénover des logements souvent vacants et dégradés. Cela la distingue comme un levier particulièrement adapté aux zones où le bâti existant a perdu de sa valeur ou de son attrait.

Cet aspect est crucial pour la rénovation urbaine, car il permet de remettre sur le marché des biens inoccupés, souvent situés dans des zones en déclin, tout en préservant le patrimoine immobilier et architectural des villes.

Zones géographiques ciblées et besoin pressant de réhabilitation

L’une des principales différences avec d’autres dispositifs comme la Loi Pinel est le périmètre géographique dans lequel la Loi Denormandie s’applique. Alors que la Loi Pinel est valable dans des zones tendues, c’est-à-dire là où la demande de logements dépasse l’offre, la Loi Denormandie se concentre sur des villes et des communes qui nécessitent une véritable réhabilitation urbaine. En termes de zones géographiques et de biens ciblés, cette loi se rapproche de la loi Malraux.

Les communes éligibles à la Loi Denormandie sont celles faisant partie du programme gouvernemental Action Cœur de Ville ou qui ont signé des contrats de revitalisation, essentiellement des villes moyennes et des petites villes. Ce sont souvent des zones où la vacance locative est élevée et où des travaux conséquents de rénovation sont nécessaires pour redonner vie aux centres-villes.

Ainsi, la Loi Denormandie soutient la revitalisation des centres urbains délaissés, en ciblant spécifiquement les zones qui en ont le plus besoin, contrairement à d’autres dispositifs fiscaux plus généralistes.

Incitation à des travaux de rénovation conséquents

Une autre distinction importante est l’importance accordée aux travaux de rénovation. Pour être éligible à la Loi Denormandie, les investisseurs doivent réaliser des travaux représentant au moins 25 % du coût total de l’opération (prix d’acquisition + montant des travaux).

Cela signifie que le dispositif ne vise pas seulement des rénovations cosmétiques, mais impose des réhabilitations structurelles et énergétiques.

Ces travaux peuvent inclure des améliorations de la performance énergétique du bien, la remise aux normes des installations, la modernisation des équipements ou encore la réfection complète des façades et des structures internes.

Cet aspect est essentiel pour garantir que les biens réhabilités seront non seulement conformes aux standards actuels, mais aussi attractifs et durables sur le long terme. En revanche, des dispositifs comme la Loi Pinel sont généralement moins exigeants en matière de rénovation, car ils concernent des logements neufs ou en état quasi neuf.

Double impact : social et patrimonial

La Loi Denormandie répond à un double objectif : non seulement elle encourage les investisseurs à rénover des logements anciens, mais elle permet aussi de contribuer à la revitalisation sociale des quartiers. En favorisant la remise en location de logements vacants et en dégradés, ce dispositif permet d’augmenter l’offre de logements dans des zones où l’accès au logement est devenu difficile, mais où les constructions neuves ne sont pas forcément la meilleure solution.

Contrairement à d’autres dispositifs fiscaux comme la Loi Malraux, qui vise surtout la préservation du patrimoine dans des secteurs sauvegardés, la Loi Denormandie agit à la fois sur la rénovation patrimoniale (préservation des bâtiments anciens) et sur la régénération sociale des villes en difficulté.

Flexibilité par rapport aux plafonds de loyers et de ressources des locataires

La Loi Denormandie propose des conditions fiscales attractives similaires à celles de la Loi Pinel, telles qu’une réduction d’impôt sur le revenu, calculée en fonction de la durée de mise en location (jusqu’à 21 % sur 12 ans).

Cependant, elle impose également des plafonds de loyers et de ressources des locataires, comme c’est le cas pour la Loi Pinel, afin de rendre le dispositif accessible aux ménages modestes. D’autres dispositifs comme la loi Malraux, Monument Historique ou Déficit Foncier n’ont aucune contrainte de ressources des locataires ou de plafonnement des loyers.

Ce qui la différencie, c’est que les zones concernées par la Loi Denormandie sont souvent moins tendues en termes de marché immobilier. Par conséquent, les plafonds de loyer sont souvent plus souples, rendant l’investissement attractif même dans des villes où les prix de l’immobilier sont plus faibles.

En conclusion, la Loi Denormandie s’impose comme un acteur clé de la rénovation urbaine en France. Elle conjugue des objectifs économiques, sociaux et environnementaux en permettant aux investisseurs de participer activement à la revitalisation des centres-villes dégradés, tout en bénéficiant d’incitations fiscales attractives.

Si vous souhaitez investir dans l’immobilier ancien et contribuer à la transformation de ces zones, la Loi Denormandie est un levier à ne pas négliger. Une simulation d’un investissement en loi Denormandie vous permettra de prévoir les flux de trésorerie.

Que vous soyez un investisseur chevronné ou un particulier souhaitant diversifier votre patrimoine, la rénovation urbaine Loi Denormandie offre une belle opportunité de conjuguer rentabilité et impact positif sur la revitalisation des villes françaises.

Vous cherchez à investir ? Contactez un de nos conseillers. L'échange est gratuit et sans engagement. Les rendez-vous peuvent être réalisés dans nos bureaux ou en visio.

    FAQ sur la rénovation en loi Denormandie

    Qu’est-ce que la Loi Denormandie ?

    La Loi Denormandie est un dispositif fiscal mis en place en 2019 pour encourager l’investissement dans la rénovation de biens immobiliers anciens situés dans des villes en difficulté. Elle offre aux investisseurs une réduction d’impôt, à condition que les travaux de rénovation constituent au moins 25 % du coût total de l’investissement. Ce dispositif vise à revitaliser les centres-villes dégradés en incitant à la réhabilitation des logements vacants et en améliorant la qualité des biens tout en soutenant la transition énergétique.

    Pourquoi la Loi Pinel a-t-elle été supprimée à partir de janvier 2025 ?

    La Loi Pinel a été supprimée à partir de janvier 2025 en raison de son coût élevé pour les finances publiques et de son efficacité limitée à résoudre la crise du logement. Elle a été critiquée pour avoir surtout bénéficié aux investisseurs, contribuant à la hausse des prix de l’immobilier sans suffisamment améliorer l’accès aux logements abordables. Le gouvernement a décidé de la remplacer par des mesures plus ciblées pour mieux répondre aux besoins en logements dans les zones tendues.

    Quelles sont les principales différences entre la Loi Pinel et la Loi Malraux ?

    Les principales différences entre la Loi Pinel et la Loi Malraux concernent leurs objectifs et leurs types de biens. La Loi Pinel vise à encourager l’investissement dans l’immobilier neuf pour des locations, avec des avantages fiscaux en fonction de la durée de mise en location, tandis que la Loi Malraux est destinée à la rénovation de biens situés dans des secteurs protégés, offrant une réduction d’impôt sur le montant des travaux de restauration, sans obligation de location à long terme. La Loi Malraux se concentre sur la préservation du patrimoine, contrairement à la Loi Pinel qui cible l’augmentation de l’offre locative.

    5/5 - (2 votes)