La valorisation du bien : avec le temps, la valeur de l’immobilier tend à augmenter. En récupérant la pleine propriété du bien à l’extinction de l’usufruit, vous pouvez bénéficier d’une plus-value importante, surtout si le bien est situé dans une zone à fort potentiel.
Anticiper sa retraite : la nue-propriété est une excellente solution pour préparer sa retraite. Vous investissez aujourd’hui à un prix réduit, et récupérez la pleine propriété du bien à terme, ce qui peut représenter un revenu complémentaire non négligeable à la retraite.
La transmission patrimoniale optimisée : en cas de succession, la nue-propriété bénéficie d’une décote par rapport à la pleine propriété, ce qui permet de réduire les droits de succession à payer par vos héritiers. Surtout vous pouvez transmettre un bien acheté en nue-propriété avec une forte décote.
La transmission se fait sur la nue-propriété avec la spécificité suivante : évaluation fiscale de la nue-propriété selon le nombre d’années d’usufruit restant.
Cas pratique :
- Durée de démembrement : 15 ans
- Transmission : la 4ème année
- Prix en pleine propriété : 185 000 €
- Nue-propriété à 60 % de sa valeur
Question à se poser : combien d’années d’usufruit reste-t-il à courir ? 15 – 4 = 11
Il me reste donc 11 années d’usufruit à courir.
L’usufruit établi pour une durée déterminée est évalué à 23 % de la valeur totale du bien pour chaque tranche de dix ans de la durée de l’usufruit, sans tenir compte de l’âge de l’usufruitier et sans possibilité de fractionnement (article 669 alinéa 2 du CGI).
Ainsi, l’usufruit sera de 23 % + 23 % soit 46 %. La valeur fiscale de la nue-propriété sera de 100 % – 46 % soit 54 %.
La valeur fiscale de la nue-propriété est de 54 % de la pleine propriété => 54 % x 185 000€ = 100 000 €. Ainsi, le calcul des DMTG (droits de mutation) se fera donc sur 100 000 € et non sur 185 000 €. Le gain est ainsi considérable et cela sans aucun lien avec le délai des 15 ans comme pour les successions classiques.